Le pont mirabeau
Le Pont Mirabeau est un poème de Guillaume Apollinaire extrait de son recueil Alcools paru en 1913.
Introduction Guillaume Apollinaire naît à Rome en 1880. Il publie ses premiers textes en 1902, et rencontre le peintre Marie Laurencin à Paris avec qui il vivra jusqu’en 1912. Après la publication de ses Alcools l’année suivante, il s’engage dans la Grande Guerre. Blessé, il est emporté par la grippe espagnole de 1918 après la rédaction de ses fameux Calligrammes.
Le Poème
La forme du poème Ce poème de 24 vers est composé de quatre quatrains et quatre distiques. Les distiques y jouent le rôle de refrain, ce qui confère au poème une impression de monotonie, de plainte. De plus, leurs vers en heptasyllabes demeurent indispensables à la musicalité du poème. Le premier vers est repris à la fin du poème, ce qui lui donne un aspect circulaire, sans fin. Un poème ambigu L’absence de ponctuation, typique de la poésie d’Apollinaire, ne permet pas d’imposer une lecture particulière du texte, ce qui confère au lecteur une certaine liberté. L’utilisation du présent de vérité général et de méditation donne au texte un caractère ambigu.
L’expression de la fuite du temps et de l’amour Le thème de la fuite du temps, propre au registre lyrique, y est omniprésent, illustré par l’écoulement de l’eau, ici de la Seine. La fuite de l’amour domine la troisième strophe : on a donc ici l’expression d’un sentiment, d’une expérience personnelle, peut-être sa rupture avec Marie Laurencin. Les nombreux verbes de mouvement, présents à toutes les strophes, les répétitions et les anaphores intensifient l’impression monotone du poème ainsi que l’expression de la fuite du temps. Le lyrisme du poème nous donne l’image d’un poète figé par sa douleur sur un pont statique, qui demeure dans le temps, tandis que la Seine lui rappelle ses amours perdus…
Le Pont Mirabeau est donc un poème