Au XXème siècle, certains géographes considèrent que la mondialisation a clairement mis fin à la géographie comme on la connaissait et pratiquait jusque là. C’est le cas de David O’Bryan, qui parle de « the End of geography ». D’autres encore pensent que la mondialisation a créé un monde sans frontière, comme l’explique Kenichi Ohmae dans son ouvrage The Borderless World. La mondialisation est un processus complexe et protéiforme, qui consiste en la réduction des distances et qui est guidé par des orientations économiques néolibérales qui mettent en relation des espaces, ceux-ci trouvant leurs relations complexifiées au sein de la planète. La Terre devient alors une identité spatiale propre que l’on appelle le système Monde. Ce processus est enclenché depuis les années 1970. On remarque alors, dès les années 1980, que la notion d’Etat recule, et que les échanges en général sont multipliés, que ce soit pour l’économie, la culture… C’est un monde qui s’accélère alors. Ce processus de mondialisation fait-il ainsi disparaître les frontières, comme semble le supposer la géographie moderne ? La frontière est la limite entre deux Etats. Plus symboliquement, on peut dire qu’elle est une barrière, qui sépare de nombreuses choses. Ainsi, on peut aussi trouver des frontières symboliques, et donc abstraites. Ces frontières semblent aujourd’hui remises en cause. En effet, elles apparaissent de moins en moins visiblement. La mondialisation est-elle le processus qui mettra ainsi fin aux frontières, pourtant parfois existantes depuis des siècles ? Nous étudierons tout d’abord le contexte actuel, qui est très différent de celui connu auparavant. Les conséquences de la mondialisation sont pour la plupart bénéfiques quant à l’amélioration de cadre de vie des populations des pays qui en bénéficient directement. Or, les frontières traditionnelles, disparaissent clairement, ou s’estompent jusqu’à en devenir insignifiantes. Puis, nous verrons que pourtant, la mondialisation