Dans la première partie du Procès, Joseph K. souhaite se débattre seul dans un procès insensé et incompris. La visite de son oncle, en colère face à l’inertie de son neveu, impose à K. une démarche active qu’il entreprend dans cette scène. Avec le souci de se défendre, il fait appel, après l’avocat et l’industriel, au peintre des juges, Titorelli. Cette rencontre souligne sa volonté de trouver une issue, si possible favorable, et l’entraîne alors à se confronter au monde extérieur, à collaborer avec des acteurs du procès. Joseph K se dirige vers l’atelier dans l’optique d’obtenir quelques informations supplémentaires au sujet de son procès. Bien qu’ayant connaissance qu’aucune influence peut lui être accordée sur son procès, l’entretien avec Titorelli semble, à première vue, pouvoir lui donner toutes les clefs en mains pour se défendre et trouver certaines réponses. Au fur et à mesure, K se retrouve convaincu de la réalité de son procès et va donc tout entreprendre pour se faire acquitter. La question est de savoir en quoi cette rencontre souligne-t-elle la toute puissance de la justice, entraînant un procès voué à l’échec.

Tout d’abord, le personnage de K. constitue un personnage complexe. Il se voit obnubilé désormais par une seule chose, être disculpé. Pour cela, K. s’avère prêt à tout pour se défendre. Dès les premières lignes du passage, le personnage énonce sa volonté de ne pas s’attarder mais de recueillir des informations suffisantes pour la suite. Titorelli ne tarde pas à déstabiliser K. en négligeant le contenu de la lettre. Le peintre évoque l’impatience de K. en se déclarant ravi de le voir « si vite accouru », ce personnage se voit motiver par l’unique intérêt, s’en sortir. Son obsession vient pallier son manque de curiosité et d’investissement dans la première partie du roman, et en demandant l’aide du peintre, K. révèle que le procès est devenu son affaire, qu’il s’est identifié à lui. Le seul intérêt de K. est donc d’obtenir de l’aide et