Le quinquennat présidentialise-t-il la 5ème république ?
« J’exclus totalement le quinquennat » affirmait le Général De Gaulle. Le septennat fut arrêté en 1873 par la majorité monarchique de la Chambre des députés. Cette durée avait été calculée pour que le comte de Chambord, candidat des Royalistes, puisse laisser sa place en douceur au prétendant Orléaniste, le comte de Paris. L’amendement du député Wallon de 1875 qui consolide définitivement la République entérine cette durée. Le mandat de sept ans s’affirma donc jusqu’en 1958, date à partir de laquelle cette durée est contestée en raison des pouvoirs étendus du Président de la République. Charles De Gaulle refusa quand même de faire des modifications sur ce mandat car pour lui, le quinquennat entraîne une suppression de la censure et de la dissolution. Sous Georges Pompidou, un autre argument en faveur de la mise en place du quinquennat est invoqué en raison de la probabilité de se trouver en présence de majorités divergentes, c'est-à-dire d’une cohabitation qui amoindrirait le pouvoir présidentiel en l’isolant et en le cantonnant dans les limites de la Constitution. En 1973, il avait souhaité réduire la durée du mandat de sept à cinq ans. Un projet de révision constitutionnelle, présenté suivant la procédure de l’article 89 de la Constitution, fut adopté en octobre par l’Assemblée nationale et le Sénat mais avec des majorités assez faibles. De plus, la majorité qualifiée des trois cinquièmes exigée par l’article 89 du texte constitutionnel risquait de ne pas être atteinte : la procédure n’a donc pas été poursuivie par George Pompidou. En fin de compte, le 2 octobre 2000 fut promulguée la loi constitutionnelle n°2000-964 qui substitue le quinquennat au septennat après acceptation du peuple, le 24 septembre 2000 par référendum.
Ce nouveau mandat présidentiel entraîne-t-il une présidentialisation du régime ? Depuis 1962 et l’élection au suffrage universel direct du Président de