Le service public en question
« Contesté de tous les côtés, affaibli par les exigences de la construction européenne , le service public « à la Française » traverse une période de doute. Est-il pour autant condamné? » , cette réflexion de Jacques Hardy nous permet de rentrer directement dans le vif du sujet. Cette problématique met en exergue le questionnement actuel de notre société autour de la notion de service public. C'est autour de ce sujet que nous allons nous concentrer.
Aujourd'hui le service public est défini comme un ensemble d'activités considérées comme étant d'intérêt général, et devant être, à ce titre, pris en charge par l'État. Même si cette notion de service public est récente, des équivalents ont existé par le passé et ont une réelle importance pour comprendre la conception française du service public.
Les prémices sont apparus avec la création des banalités de l'Europe médiévale; au 13ème siècle Louis IX, dit Saint Louis mettra en place les « établissement pour le commun profit », destinés à édicter dans l'intérêt général des mesures permanentes et applicables à tous le Royaume; Colbert au 17ème va apporter l'intervention de l'État dans des domaines tels que l'emploi. Mais le vrai tournant, va se produire avec la Révolution Française, la notion de contrat social de Rousseau servant de base, l'État devient un organisateur des biens publics dans l'intérêt général.
A la fin du 19ème siècle, par l'industrialisation du pays entrainant l'émergence de nouvelles classes sociales et des besoins nouveaux, l'État se doit d'intervenir et va s'engager beaucoup plus activement dans la vie sociale. On assiste à la création d'infra structures telles que le chemin de fer, les réseaux routiers... tout cela dans le but de soutenir la production et les échanges. Mais l'État va également soutenir le développement industriel et agricole.
Sur le plan culturel, les grandes lois scolaires de la IIIème République vont aboutir à investir l'État d'une