Le supplément au voyage de bougainville
1. « Cette superbe voûte étoilée » ( « Il faut attendre ». Le Supplément commence in medias res, par un échange entre A et B sur les variations météorologiques qu’ils constatent et auxquelles ils s’attendent. Cet échange semble fixer le cadre symbolique de l’ouvrage, en le plaçant sous le signe de l’observation naturelle, mais aussi de la mobilité, et par conséquent, de la relativité des phénomènes. 2. « En attendant, que faites-vous ? » ( « après s’être dissipé ». La discussion elle-même semble se ressentir d’une forme de mobilité. Elle se déplace sur Bougainville, et sur les contradictions que A remarque dans sa carrière, puis dans son exploration, mais dont B réfute l’existence. 3. « Que pensez-vous » ( « dans nos cartes géographiques ». Le moteur de la discussion semble se trouver dans l’inégalité des deux personnages : A semble adopter une posture plus interrogative que son interlocuteur. Il l’interroge maintenant sur l’œuvre que Bougainville a publiée : son Voyage. Le « Jugement » proprement dit (cf. titre de la première partie) peut commencer. Ce « Jugement » part d’une libre adaptation du compte rendu déjà rédigé par Diderot pour la Correspondance littéraire.
Axe de lecture
La progression que je viens de dégager semble obéir à une « loi de continuité », dont je voudrais souligner les différentes manifestations : continuités internes de l’incipit, mais aussi continuités entre l’incipit et le texte qu’il ouvre. En étudiant cette loi, je montrerai que les règles de la composition littéraire sont elles-mêmes étroitement liées, chez Diderot, aux principes de sa philosophie.
Éléments d’explication / Introduction au Supplément
(1er temps)
Le Supplément au Voyage de Bougainville commence in medias res, comme les autres contes moraux. Il faut le lire : o parallèlement au début du dialogue, dans Ceci n’est pas un conte :