Le théatre est t-il seulement un art de l'artifice ou arrache t-il me masque du mensonge et de l'hypocrisie
Les dialogues d’une pièce de théâtre sont peu naturels. Lors de l’écriture de ceux-ci, le dramaturge choisit les arguments qui défendent chacun une thèse. Il laisse transparaître ses convictions personnelles, décidant ainsi à quel personnage donner raison. Les arguments destinés à défendre la thèse partagée par l’auteur sont plus convaincants que ceux destinés à défendre la thèse adverse. La scène de théâtre alors écrite représente donc un débat artificiel. Dans la pièce La Tête des autres, écrite par Marcel Aymé en 1952, un procureur obtient la condamnation à mort d’un homme mais ce dernier s’échappe et apporte à l’homme de justice la preuve irréfutable de son innocence. Dans ce plaidoyer, l’auteur montre que cette peine peut être infligée à tort. Les arguments contre la peine de mort sont plus forts que ceux en sa faveur. Cependant, les arguments choisis par l’auteur pour justifier cette sentence ne sont pas les plus convaincants, permettant facilement à cette pièce de dénoncer une telle peine.
L’auteur doit faire face à la difficulté d’exprimer les pensées des personnages. Pour cela, il utilise le monologue durant lequel un personnage se parle à lui-même. Il représente oralement le cheminement de la pensée. Bien qu’il soit courant au théâtre et n’étonne pas le spectateur, le monologue demeure un artifice. En effet, il n’existe pas dans la réalité et y est même considéré comme une marque de folie. Dans la comédie