Le travail
Du latin tripalium, « machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux et les bœufs pour les ferrer, le travail a donc originellement une connotation pénible de contrainte, de souffrance. En outre l’opinion courante continue à considérer le travail comme une contrainte qui priverait l'homme de sa liberté et de nombreuses satisfactions. Or L'accomplissement suppose qu'un processus naît, se développe et atteigne son épanouissement complet. Donc si le travail est, comme son origine l'indique un instrument de torture, de souffrance, comment l'homme peut-il atteindre un épanouissement total ? De plus pourquoi travailler si celui ci n’est que facteur d’aliénation et d’asservissement ? Aujourd’hui le travail est défini comme l’ensemble des activités humaines organisées et utiles. Le travail s’est démocratisé et a été adopté par tous dans les sociétés contemporaines. Le travail ne permettrait-il donc pas aussi à l'homme d'accomplir tout ce qui relève de son essence ? On peut donc entendre le mot travail par des aspects positifs comme négatifs. Mais comment comprendre dès lors que le travail puisse à la fois épanouir l'homme et le déshumaniser ?
Il faut donc se demander en quoi le travail peut se présenter comme un facteur d'accomplissement, pourquoi certains le considèrent plutôt comme une aliénation et, enfin, à quelles conditions le travail pourrait devenir le lieu de l'accomplissement de notre humanité.
Par différents moyens le travail peut permettre à l’être humain de s’accomplir.
Tout d’abord, le travail rend compte de l’humanité de l’être humain. Il permet, à travers la technique, à l’homme de s’humaniser et ainsi de se distinguer de l’animal. On peut donc se poser la question de Comment la technique est elle venue aux hommes et en quoi est elle humanisant ? Platon raconte, dans le Protagoras, à travers le mythe de Prométhée comment l’homme « fut mis en possession des arts utiles à la vie » : la