Le vivant
I) Analyse de la notion
Définition préliminaire : Le vivant est l'ensemble des êtres qui ont en eux, en vertu de l'organisation particulière de leurs éléments, un principe de croissance, lié à des échanges avec le milieu extérieur, et susceptibles de se reproduire.
Etymologie : du latin vivere, « vivre », vita, « vie ». En grec, distinguer la racine zoè, « le phénomène de vie », d'où zoon, « être vivant », « animal » et bios, « la vie », au sens de manière de vivre, manière de se comporter (au sein d'un environnement impliquant des relations du vivant avec une altérité.)
Distinctions :
La vie s'oppose à la mort. Mais il faut remarquer que « mourir» est quelque chose qui ne peut arriver qu'aux vivants.
Le vivant s'oppose de manière plus radicale à la matière inerte, matière sans mouvement par soi.
Il faut distinguer organisme et mécanisme: un mécanisme est fait de pièces disjointes dont l'articulation conditionne le mouvement de l'ensemble, tandis que dans un organisme, les éléments (organes) sont dans une relation d'interdépendance et d'interrégulation qui semble subordonnée au fonctionnement de l'organisme pris comme un tout .
Il faut distinguer mécanisme et finalisme. Le mecanisme recherche des explications par causes efficientes. Le finalisme admet l'existence de causes finales. Mais peut-on admettre l'existence de telles causes finales sans porter implicitement des jugements de valeur ?
On distingue formes de vie normales et formes de vie pathologiques. La distinction, ici, est-elle comme le croit le sens commun, le seul fait de la nature ou bien l'homme a-t-il sa part de responsabilité dans la construction de la normalité biologique et des formes de vie jugées en écart par rapport a cette normalité ? (cf. Canguilhem, "Le normal et le pathologique", Foucault, "Histoire de la folie à l'âge classique")
II) Dégagement des problèmes
1) Problème de la définition de la vie
Qu'est-ce que la vie ? Comment se fait le passage