Les implications pratique des théories critiques et néogramsciennes
A. Les implications pratiques des théories critiques et néo-gramsciennes en matière de sécurité
1. Les concepts majeurs apportés par le courant critique : qui et quoi doivent être sécurisés?
La place de l'individu et celle de l'État est redéfinie et l'apparition de menaces transétatiques est soulignée.
- les individus se retrouvent au centre de la théorie : l'état est en quelque sorte « déclassé ». Jusqu'à présent le citoyen était le moyen et l'État la fin selon le pacte social hobbésien mais selon Ken Booth l'individu est désormais la finalité et l'État le moyen. →Le pacte social est donc remis en cause : les théoriciens ne considèrent plus que l'État assure nécessairement la sécurité de l'individu. Son objectif premier , est plutôt d'assurer la sécurité de ces intérêts politico-économiques tout en maintenant l'ordre existant. Ils abordent la question de la répression de certains États. →ils insistent sur le fait que l'équilibre des forces entre les puissances ne garantit plus la sécurité de l'État puisque de nouvelles menaces sont prises en compte : - selon eux, le système globalisé a fait surgir et à accentuer les menaces à la sécurité intra et transétatiques liées aux clivages économiques, sociaux, ethniques et religieux.
L'émancipation des dominés est possible selon les néogramsciens. La possibilité d'émancipation et l'importance de l'identité collective dans le contexte de l' « économie-monde » (concept de Braudel ) représentent une évolution théorique et pratique.
→ Cette possiblité d'émancipation naît de la montée des inégalités entre les tame- zones (centres) et les wild zones ( périphéries -concepts d'Agnew et Cordbridge) qui a une influence directe sur les les identités collective qui se renforcent et vont constituer des nouvelles menaces pour la stabilité de l'État.
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