Les politiques françaises en afrique
La particularité de la politique française de développement est qu’elle s’incarne dans une politique institutionnelle reflétant les stratégies du Général De Gaule à la décolonisation et largement reprises par ses successeurs. Elle est un bon exemple de pratique néo-patrimoniale. C’est le thème de ce travail. En effet, nous verrons tout au long ce document, La position de la France dans le domaine de développement et l’évolution de celle-ci. Définissons tout d’abord, l’Etat néo-patrimonial :d’après la définition de Médard, l’état néo patrimonial aura en apparence tous les aspects d’une Bureaucratie. Une des caractéristiques de la Bureaucratie, ce sont les pratiques patrimoniales qui sont basées sur les relations personnelles, de clientélisme et d’un mélange du public et du privé.
La politique française de développement se repose sur: - une aide limitée géographiquement. : Elle concerne les pays ex-colonisé surtout d’Afrique Noire. - une aide bilatérale et étatique (peu d’ONG). - une aide projet (de substitution) principalement qui repose sur des réseaux clientélistes politiques (c’est une aide très politisée) et qui favorise ainsi les élites en place. Pour cette raison, jusqu’à une période récente, l’idée même d’évaluation et de programmation était absente de la politique de développement française. - une aide qui pendant longtemps qui oscillait entre un discours généreux et discours commercial. (Kessler 1999)
En 1958, il y a la création de la communauté franco-africaine avec l’adoption par référendum de la Ve république.(Faligot, Guisnel et al. 2006)
Ce schéma institutionnel et les pratiques que l’entourent ont perduré jusqu’en 1998. De grands changements en termes de rationalisation des procédures sont en cours depuis lors. Mais ces changements rencontrent beaucoup de résistance : les pratiques perdurent au-delà des réformes institutionnelles. Au niveau du volume, l’aide française est très importante(Kessler