Les premières tentatives de modernisation
Napoléon Ier amorce, à l'emplacement de propriétés ecclésiastiques devenues biens nationaux, une rue monumentale le long du jardin des Tuileries. C'est la rue de Rivoli, dont le prolongement jusqu'à l'Hôtel-de-Ville sera largement entamé sous la Seconde République et achevé au tout début du Second Empire : cet axe, qui emporta de nombreuses maisons, sera plus efficace sur le plan de la circulation que celui du plan des Artistes. Il se sert aussi d'un outil juridique ancien : la servitude d'alignement par laquelle les propriétaires ne peuvent reconstruire leurs immeubles tombant en ruine qu'en reculant leur façade derrière la ligne arrêtée par l'administration. Cette disposition toutefois entraînait une très grande lenteur du processus d'élargissement des voies publiques.
Au cours des années 1830, le préfet Rambuteau constate les embarras de la circulation et les problèmes d'hygiène qui se posent dans les vieux quartiers surpeuplés : il faut « donner aux Parisiens de l'eau, de l'air et de l'ombre » (Mémoires du Comte de Rambuteau). En 1836, la rue qui porte son nom est percée dans le centre de Paris, entre la rue des Francs-Bourgeois et Saint-Eustache. De plus, les insurrections populaires dont Paris est alors le théâtre inquiètent fortement le régime