Je pense qu’il faut que j’écrive mon histoire, j’appellerai ça monologue intérieur entre une femme et un homme. Tu sais le genre de chose que tu rêves de faire depuis tjrs. Comment je te vois ? Je ne sais pas ou plutôt je sais mais j’ai deux idées. Je t’imagine soit comme un brigand noble à l’intérieur ou comme un prince qui aurait refusé de se marier avec la femme qui lui été destinée. Tu vois le genre de garçon qui longe les routes sans savoir où il va, quelle heure il est, ce qu’on pense de lui puisque ça il s’en fou. Ce qu’il aime c’est ce sentiment de plénitude, quand tu fais ce que tu veux, que tu n’es soumis à rien ni à personne. Tu marches là et t’es juste heureux. Oui c’est comme ça qu’on dit, être heureux. Je pense que tu es comme ça. Enfaite je ne te connais pas depuis longtemps. Et là j’écris des choses imaginaires, puisque toutes les choses pensées sont imaginaires. Même ce que l’on voit est imaginaire. Là je ne te vois pas mais je t’imagine juste seulement grâce à ton baisemain très maitrisé, à tes excuse-moi, à tes doigts qui mettent mes cheveux derrière mes oreilles pour me parler audiblement. C’est horrible si je suis amoureuse de toi, car je ne te connais pas mais j’ai envie de toi. Oui affreusement horrible… Le pire, c’est que je sais que tu batifoles comme les papillons. Je sais que je ne pourrais pas te dompter et que tu m’échapperas. Je t’ai parlé, je te connais, on s’est embrassé, tu m’as touché les cuisses, mis tes mains dans mes poches extérieur de jupe… je sais que tu fumes, tu m’as dit que tu avais peur de ce mucus qui te mangeait à l’intérieur. Quoi de plus horrible ? Rien peut être. Il faut que je m’en aille, que je t’échappe. Mais comment faire ? A coup de foutaises merdiques comme ce poète venu en classe samedi dernier ? Non c’est trop facile de s’enfuir. Il faut affronter, vivre, tant pis si je dois souffrir. De toute manière, rien qu’en écrivant en ce moment même je souffre sachant que tout ce que j’écris est faux. Seulement je ne