Les six livres de la république
En 1576, le royaume de France est dirigé par Henri III, fils d’Henri II et petit fils de François Ier. Le pays est alors divisé par les querelles religieuses : opposition des catholiques et des protestants, qui veulent créer un Etat. Le XVIe siècle est également un tournant au niveau politique, en effet jusqu’à la fin du XVIe siècle la monarchie est dite tempérée car certaines institutions font contrepoids à l’autorité royale, par exemple les Parlements, la réunion des Etats généraux… Même si durant cette période certains rois se sont comportés comme des monarques absolus (Louis IX, Philippe Iv, dit le Bel, et Louis XI). Mais à partir de ce tournant, de la fin du XVIe siècle, la monarchie devient absolue, parfois appelée aussi monarchie administrative, elle est constatable notamment avec la suppression des Etats particuliers et des Etats généraux, en effet ces derniers se réunissent pour la dernière fois le 27 octobre 1614 face à Marie de Médicis, ils ne se réuniront plus avant le 5 mai 1789. Le monarque dirige donc le royaume seul. L’absolutisme est soutenu par le peuple. Mais certains, appelés monarchomaques, veulent limiter la monarchie, comme François Hotman dans la Franco-Gallia (1573) ou encore Théodore de Bèze dans son traité Du droit des magistrats sur leurs sujets (1575), les protestants veulent protéger leur foi et la Ligue (les catholiques) craignent que le souverain mène une action favorable à la réforme. Ces tensions vont instaurer le désordre qui aura pour résultat l’assassinat des rois Henri III et Henri IV ce qui est en contradiction avec l’autorité royale. C’est dans ce contexte, mais avant l’assassinat des rois que Jean Bodin, un juriste, rédige les Six livres de la République, il veut mettre un terme aux discussions et aux doutes sur le pouvoir royal. Il diffuse la doctrine qu’il faut renforcer l’Etat, qui n’a qu’un seul représentant, le roi. Il essaye, à travers cet ouvrage de