Les traits de la démocratie au liban (avec correction)
Travail intéressant et très bien construit.
14/20
« Comment le modèle libanais de démocratie consociationnelle s’est-il retrouvé au bord de l’échec ? »
"Le Liban est un lieu de cohabitation égalitaire entre chrétiens et musulmans". Cette affirmation de Saad Hariri, premier ministre libanais, au lendemain d’un appel du Hezbollah pour le boycott du tribunal de l’ONU chargé d’enquêter sur l’assassinat de Rafic Hariri, son père, nous rappelle que le Liban est avant tout un pays où chaque communauté a son mot à dire sur la façon de gouverner. Pourtant, ce modèle dit de « démocratie consociationnelle » est aujourd’hui dans l’impasse et face aux ingérences des autres Etats et à une opposition virulente, semble se rapprocher d’une fin imminente. Pourtant, depuis l’accord de Taëf en 1990, destiné à mettre fin à la guerre civile au Liban, et malgré cet effort d’apporter la paix dans le pays, les choses ne se sont jamais vraiment arrangées, et on est en droit de se demander de quelle manière le modèle libanais de démocratie consociationnelle s’est retrouvé dans une telle situation. (Intéressant mais très large) Pour répondre à cette question, il est tout d’abord important de présenté ce qu’est ce modèle libanais, plus particulièrement dans sa forme. Ensuite, comment ce modèle s’est-il construit à travers les dernières décennies, puis enfin, quelles sont les dérives (limites plutôt) de cette démocratie et les conséquences des choix qui ont été fait par le passé. (bon plan)
I. Le modèle Libanais
A. Un modèle basé sur le communautarisme Rudolf El-Kareh, dans son texte La crise politique et institutionnelle au Liban, nous donne une description véritablement intéressante de ce qu’il considère comme étant une communauté. Selon lui, la communauté est avant tout un groupe endogame qu’il décrit comme constitué de réseaux hiérarchiques de familles élargies, de clans et de clientèles. Une communauté, nous dit