Literrature dividend policy
Cette section présente la problématique du choix de la politique de dividende appropriée à la lumière des récents développements théoriques et de l'observation des politiques de dividendes adoptées par les entreprises.
1.1. LA PROBLEMATIQUE
D'un point de vue conceptuel, la politique de dividendes demeure toujours un sujet de controverse. Black (1976) désigne par dividend puzzle, l'absence d'une solution relative au choix d'une politique appropriée. Ce problème émane des résultats de
Modigliani et Miller (1961) qui montrent que la politique des dividendes n'a aucun impact sur la valeur de la société et sur son coût de capital. Dans la mesure où les investisseurs disposent de la possibilité d'acheter et de vendre les actions d'une société sur un marché, pour obtenir les résultats qu'ils désirent, la rentabilité espérée est indépendante de la façon dont les sociétés payent les dividendes et effectuent les émissions d'actions. Par conséquent, la valeur boursière de la société n'est pas affectée par les changements dans les montants des dividendes distribués.
La position de Modigliani et Miller (1961) ne fait pas l'unanimité. Lorsque les investisseurs préfèrent un dividende plus important, Gordon (1959), (1978) et
Lintner (1962) avancent que la politique des dividendes affecte le coût du capital de la société. Pour une exposé de ces concepts de référence, le lecteur peut consulter les ouvrages de Bellalah (1998). Ce résultat est modifié lorsque la fiscalité est prise en considération. Litzenberger et Ramaswamy (1979), Poterba et
Summers (1986,1987) montrent que l'impôt personnel et l'impôt sur les sociétés font que le coût de capital d'une société soit affecté par la politique des dividendes.
En effet, lorsque les investisseurs préfèrent les plus-values au dividende, une distribution plus importante du dividende peut augmenter le coût du capital de la société. En revanche, les travaux