lohoulé
Tige de bois ou d'osier qui peut être décorée, la quenouille sert à maintenir et stocker les fibres qui ne sont pas encore filées, afin qu'elles ne s'emmêlent pas et qu'il soit facile de les utiliser. Les fibres sont enroulées autour de la quenouille et maintenues en place à l'aide d'un ruban.
La quenouille s'utilise
soit avec un rouet, elle est alors placée tout près de la bobine ; soit avec un fuseau; dans ce cas on la tient sous un bras et on maintient le fuseau de l'autre main.
Culture[modifier | modifier le code]
Quenouille étrusque (fin du viie -1re moitié du vie siècle av. J.-C.)1
Une quenouille en style typique valdôtain à la Foire de Saint-Ours.
Elle était depuis l’Antiquité le symbole d’un travail exclusivement féminin. Un homme filant, tenant une quenouille, était considéré comme le comble de l’humiliation : ainsi l’histoire d’Hercule-Héraklès, filant aux pieds d’Omphale. L’expression « tomber en quenouille » signifie, pour un bien, d’échoir à une femme, avec une connotation péjorative.
La quenouille a une grande valeur symbolique de la féminité mais aussi du temps. La quenouille est l’attribut de la déesse germanique Perchta, puis de plusieurs reines Berthe, enfin de saintes des Églises catholique et orthodoxe, notamment celles qui étaient bergères. Elle est aussi l'attribut des 3 fileuses du temps présentes dans la mythologie d'origine indo-européenne (grecque, scandinave et celte...).
L'évangile des quenouilles est un livre transcrivant des recettes de bonne femme traditionnelles et les anecdotes collectés.
Le mot « quenouille » dérive de l'allemand Knülle, « pelote ». Selon les mêmes règles de mutation phonétique qui font venir « quenelle » de « Knödel ».
Notes et références[modifier | modifier le