Maintien de la paix et reconstruction post crise
La contribution de l’amnistie dans le processus réconciliation en CI
Introduction
« Il n’existe pas d’itinéraire pratique de la réconciliation. Il n’existe pas de raccourci ou de prescription simple pour cicatriser les blessures et les divisions d’une société après des violences prolongées. Créer un climat de confiance et de compréhension entre anciens ennemis est un défi extrêmement difficile à relever. Cependant, c’est un défi auquel il est essentiel de s’attaquer dans le processus de construction d’une paix durable. Examiner le douloureux passé, le reconnaître et le comprendre et, surtout, le transcender est globalement la meilleure façon de garantir que de tels faits ne se reproduisent plus, et ne puissent jamais se reproduire. »1 a déclaré l’Archevêque Emérite Desmond TUTU.
Ainsi, chaque pays doit découvrir sa propre voie vers la réconciliation. La réconciliation ne peut pas être imposée de l’extérieur, tout comme l’itinéraire de quelqu’un d’autre ne peut pas nous conduire à notre destination : la solution doit être la nôtre. Ceci implique un périple très long et difficile qui suppose que l’on aborde la douleur et les souffrances des victimes, comprenne les motivations des agresseurs, rapproche des communautés brouillées, tente de trouver une voie qui mène à la justice, à la vérité et, finalement, à la paix. La question politique identitaire, les intérêts économiques trouble, ces résultats électoraux flous qu’a vécue la Côte d’ivoire n’exigent elle pas une voie négociée afin d’apaiser les cœurs et tuer les velléités rancunières ?
Si l’amnistie apparaît en contradiction avec certains préceptes juridique et considérée par certains comme amnésique, elle semble produire des résultats forts plausibles quant elle est bien négociée. Cependant, l’amnistie présentée comme la panacée de sortie de crise n’a pas empêché les nombreux relan conflictuels entre belligérants dans le conflit dans lequel