Management
En ce qui concerne la notion de flexibilité, face à sa vaste diffusion, la préoccupation d’en donner une définition n’apparaît pas également partagée par les auteurs concernés et par les disciplines qui l’utilisent : très souvent la flexibilité est moins définie que présupposée. Pourtant, des définitions générales existent dans la littérature de gestion et montrent de remarquables convergences.
Tarondeau (1999a) définit la flexibilité en termes de « l’aptitude d’un système à se transformer pour améliorer son insertion dans l’environnement et accroître ainsi sa probabilité de survie ». Il ajoute que « la flexibilité d’un système placé dans un environnement incertain se définit et se mesure : par le nombre des états qu’il est susceptible de prendre de façon à atteindre les finalités qui lui sont prescrites; et aussi par le coût et le temps consommés lors des changements d’états ».
Reix (1997) définit la flexibilité de la manière suivante : « la flexibilité est un moyen de faire face à l’incertitude; elle traduit l’aptitude de l’entreprise à répondre à des conditions nouvelles, à développer une capacité d’apprentissage en utilisant l’information additionnelle. »
Gerwin (1987,1993) note que la flexibilité a été généralement proposée comme la réponse d’adaptation à l’incertitude de l’environnement, et plus précisément comme un ensemble de réponses à différentes manifestations de l’incertitude. De Toni et Tonchia (1998) trouvent, dans une large revue de la littérature, que la flexibilité est définie comme : 1) la caractéristique du rapport entre un système et son environnement, où elle opère en termes d’amortisseur de l’incertitude; 2) le degré de contrôle homéostatique d’un système, c’est-à-dire comme degré d’adaptation cybernétique; 3) la capacité de changement et d’adaptation.
8Ces définitions visent ce que l’on pourrait appeler les « caractères généraux » de la flexibilité, et qui semblent converger en la