marché de la bière
ÉTUDE p Depuis des années, le marché de la bière voit ses volumes de ventes diminuer. Les industriels et les distributeurs tentent de compenser en valorisant les produits. Cette stratégie est payante, malgré un été 2007 décourageant.
Les bières en route vers la valorisation
Le point commun entre les crèmes solaires et la bière ? Leur sensibilité au soleil. Quand l’astre
lumineux se met aux abonnés absents, les deux secteurs voient leurs ventes s’effondrer. Pour la bière, boisson de rafraîchissement par excellence, les mois de juin, de juillet et d’août représentent 50 % des ventes annuelles ! « Cela a été une année atypique, résume Cyril Charzat, directeur du marketing de Heineken
France. Jusqu’à fin mai, ce fut l’euphorie, suivie d’un été désastreux et d’une arrière-saison en demi-teinte.» Résultat, les ventes en volume ont baissé de 4,3 % en cumul annuel mobile au 7 janvier 2008
(données Nielsen, d’après fabricants), mais seulement de 0,8 % en valeur. Ces
deux données prouvent que les brasseurs tentent de sauver en valeur ce qui ne peut l’être en volume. Car, si 2007 peut être qualifiée d’année pourrie pour la bière, ses ventes déclinent doucement mais inexorablement depuis une vingtaine d’années. Consommer moins et mieux
D’ailleurs, qui a trinqué en 2007 ? Les bières de luxe (- 9,2 % en volume), les panachés (-13,5 %) et les sans-alcool
(- 7,3 %). À l’inverse, les bières spéciales
(+ 1,7 %), les spécialités (+ 4,9 %) et la petite niche des breuvages peu caloriques (+ 63,5 %) ont tiré leur épingle du jeu, soit les segments les plus valorisés du marché. Côté circuits de distribution,
Forte érosion des ventes en hard-discount français
Évolution des ventes de bières par circuit de distribution en volume, en %
Source : CAM P13 2007 (7 janvier 2008), Nielsen, d’après fabricants
Si tous les circuits de distribution ont vu leurs ventes dans le rouge, le hard-discount est particulièrement touché
(- 8,2 %