Mariage et libertés
« L’homme était au départ seul, mais ensuite il a été coupé en deux pour chercher sa moitié durant toute sa vie ». Cette phrase de Platon nous faisant réfléchir sur la portée réelle de la liberté d’un homme confronté à une rencontre amoureuse ou un mariage, est au cœur du sujet. En effet, si l’homme doit chercher sa moitié durant toute sa vie, il n’est alors pas libre de conduire sa propre vie, et donc le fait d’une rencontre amoureuse coupe alors l’homme de sa liberté. Mais d’abord qu’est-ce qu’un mariage ? Le code civil ne nous donne aucune définition exacte. Portalis à son époque disait « le mariage est la société de l’homme et de la femme qui s’unissent pour perpétuer leur espèces, pour s’aider par des secours mutuels à porter le poids de la vie et pour partager leurs communes destinées ». Mais dans le code civil on verra que le mariage in-extrémis est possible par exemple, et que bien d’autres cas existent comme celui-ci, remettant alors en cause la définition de Portalis. En fait, il faut le voir sous deux aspects, en tant qu’acte juridique et en tant qu’institution. Dans le précis Dalloz il est dit « Le mariage est un acte juridique solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union dont la loi civile règle impérativement les conditions, les effets et la dissolution ». On voit donc l’ambivalence du mariage : en tant qu’acte juridique et en tant qu’institution. Il est donc impérativement fixé par la loi civile. Le mariage n’est pas un simple contrat, les époux ne peuvent pas décider à leur bon vouloir les conséquences de leurs unions et ils ne peuvent la résilier librement. Le consentement au mariage déclenche alors une règlementation précise par la loi, c’est donc un acte juridique qui entraine des devoirs et des obligations pour chacun des époux. La liberté d’une personne se définit comme l’état de celui qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes exercées par une autre