Modalités de répartition de la valeur et dynamique du capitalisme chez les classiques (smith, ricardo marx)
L’articulation entre répartition et dynamique économique constitue la problématique centrale ouverte par les classiques. L’intérêt de la question réside dans la compréhension du fonctionnement globale du capitalisme et dans sa portée historique, il s’agit d’une question qui a été sans cesse renouvelée selon les courants de pensées et les contextes économiques. On peut repérer la problématique suivante : en quoi les modalités de répartition de la valeur conditionnent-elles la croissance chez les classiques et comment cette articulation apparait-elle comme porteuse de contradictions ? Dans un premier temps on verra que la répartition est condition de la croissance mais selon une dynamique contradictoire et dans un deuxième temps on verra qu’elles sont les perspectives permettant de contrecarrer les contradictions dans l’articulation de la répartition de la croissance.
I. La répartition comme condition de la croissance : une dynamique contradictoire A. Chez Smith et Ricardo * Le travail est à l’origine de la richesse ; ils ont tous les deux ont leur propre théorie de la valeur travail * Chez Smith salaire et profit sont causes de la valeur * Chez Ricardo ils sont conséquences * Mais tous les deux considèrent que la répartition doit être favorable au profit avec un salaire fixé au niveau du salaire de subsistance : pour eux l’épargne est un préalable indispensable pour financer l’accumulation du capital on est ici dans une logique des primas de l’offre implicitement la question des débouchés et doc de la demande est résolue. * La croissance exerce un effet retour paradoxal sur la répartition, en effet pour Smith l’accumulation du capital conduit à augmenter la demande de travail : par conséquent le salaire de marché s’établit au-dessus du salaire naturel ceci entraine une détérioration du profit et sur le long terme une évolution