Mr zpipo
Judith signifie en hébreu (Yehoudith) " celle qui appartient à la tribu de Juda ", c'est-à-dire " la Juive ".
Ce prénom qui proclame l'appartenance au peuple élu par Dieu et à la famille du Christ fut assez répandu durant le haut Moyen Âge, en particulier chez les peuples germaniques convertis au christianisme. Il connut ensuite une longue éclipse et resurgit, à la fin du XVIIIe siècle, aussi bien en Angleterre et aux États-Unis qu'en France ou en Allemagne. Il a eu, plus tard, des périodes de succès, en Grande-Bretagne et en Australie en particulier, entre 1920 et 1960. En France, Judith est régulièrement attribué mais n'a pas encore connu de période de faveur. La Bible chrétienne comprend un texte intitulé Le Livre de Judith qui raconte l'histoire d'une jeune héroïne juive : durant un conflit avec les Assyriens, elle s'introduisit dans la tente du général ennemi, Holopherne, le séduisit et lui trancha la tête. L'Église catholique a inscrit à son calendrier une Allemande du XIIIe siècle qui, devenue veuve, alla vivre auprès des chevaliers teutoniques dont son frère était le grand-maître. Elle se consacra aux blessés et aux indigents et vécut en ermite. Elle est aujourd'hui la sainte patronne de la Prusse
Personnage biblique, Judith a sauvé le peuple hébreu assiégé par Holopherne, général de Nabuchodonosor, d’une manière non « orthodoxe » : elle séduisit fortement le général et l’enivra si parfaitement qu’elle put lui trancher le col ; les Juifs n’eurent qu’à exhiber la tête sanglante du chef de leurs ennemis pour que ceux-ci, épouvantés, lèvent le siège et s’enfuient. Sainte Judith, quant à elle, vécut au IXe siècle, sans ruse ni guerre à conclure, dans le même monastère d’Ober Altaich que sainte Salomé sa cousine, en prière permanente. Il y eut, par ailleurs, un Jude parmi les douze apôtres, (désigné encore comme Thaddée), et un cousin de Jésus auquel nous devons l’Épître de saint Jude. Au caractère, Judith est tournée vers le monde