La description semble souvent interrompre le récit de manière arbitraire. Elle parvient pourtant à être l’outil indispensable de l’investigation naturaliste du milieu. La description ds le roman naturaliste revêt une toute autre importance que celle des autres romans. Le XIXème siècle est à la science et de nombreux romans de ce siècle ne sont plus vraiment des romans mais des « clinique de passions ». Emile Zola, romancier naturaliste, pense que « la description est une « nécessité de savant » et non « un exercice de peintre ». Dans quelle mesure la description n’est-elle entrevue que comme étant « nécessité » et non comme une fantaisie artistique ? C’est ce que nous verrons en analysant cette nécessité de savant que peut constituer la description. Puis, nous verrons que le roman naturaliste est descriptif par excellence car son titre est souvent allégorique et qu’il renferme de nombreux motifs. Enfin, nous allons considérer que la description demeure, malgré la volonté du romancier naturaliste, un élément artistique. Le roman naturaliste décrit un milieu. La démarche naturaliste a pour modèle les sciences naturelles. Furetière affirme d’ailleurs que les naturalistes explique des phénomènes « par les lois du mécanisme et sans recourir à des causes surnaturelles. » Il s’agit donc pour un romancier naturaliste de décrire des faits et non de créer un décor pour mieux relater une histoire. Zola se définit, avec les autres romanciers naturalistes, comme étant « des naturalistes » qui ramassent « des insectes », qui collectionnent « des faits ». Le romancier naturaliste devient alors plus savant que créateur d’un récit. Il refuse d’ailleurs le surnaturel, le spiritualisme au profit de la réalité. Le naturalisme entend substituer la réalité humaine dans toute sa complexité. Il rétablit l’unité de l’homme, fouillé jusque dans les ressorts les plus secrets de son corps, avec son époque et son milieu. Zola ne fait pas appel à son imagination lorsqu’il écrit Germinal. En