Ong ethique
Même si la notion d’ »organisation non-gouvernementale » recouvre une très grande diversité d’associations ou de fondations aux statuts juridiques, objectifs et méthodes très diverses, la question éthique est essentielle et incontournable.
En effet, les missions que se donnent les O.N.G. affirment des principes induisant des jugements sur des situations humaines insuffisamment reconnues ou scandaleusement ignorées : être « la voix des sans-voix« , le service des « plus pauvres« , le respect des « droits des oubliés« , etc…
Ces principes induisent parallèlement des jugements sur les pouvoirs et puissances en tous genres qui ont pourtant le mandat et/ou les moyens de reconnaître ces situations et d’y faire face.
Mais il serait paradoxal que, fondant leurs actions sur des jugements, les ONG ne s’imposent pas au minimum le même degré d’exigence éthique, quant à leur propre fonctionnement, que celui qu’elles exigent par exemple, en demandant aux multinationales l’établissement de code de bonne conduite, chez elles comme chez leurs sous-traitants…
Même si les ONG sont fortement idéalisées dans leur image « grand-public », elles sont parfois, comme toutes les institutions humaines, « trop humaines« , avec leurs dysfonctionnments, voire même leurs perversions.
Comme partout, le risque est là que « l’argent monte à la tête« , et comme chacun sait » qui ne vit que par et pour les média, mourra par les média »… sans oublier : « Qui feut faire l’ange…«
Dans les O.N.G, la notion d’éthique institutionnelle se rapporte à des valeurs collectives, librement choisies et annoncées, dans lesquelles les acteurs, qui s’y engagent, inscrivent, de manière contractuelle, leur éthique individuelle.
Cette exigence se situe au-delà de la simple notion de déontologie professionnelle. Travailler dans un camp de réfugiés suppose pour un médecin, de se conformer à la déontologie médicale, mais comporte en plus des exigences de comportement vis à