Pascal : « de l’esprit géométrique » et « l’art de persuader »
On peut avoir trois principaux objets dans l’étude de la vérité : 1) la découvrir quand on la cherche ; 2) la démontrer quand on la possède ; 3) la discerner d’avec le faux quand on l’examine. Pascal s’intéresse au 2e : pour le traiter il veut s‘appuyer sur la méthode de la géométrie, qui consiste en deux choses principales : l’une, de prouver chaque proposition en particulier, l’autre, de disposer toutes les propositions dans le meilleur ordre. 2 sections. Section I : De la méthode des démonstrations géométriques, c'est-à-dire méthodiques et parfaites Pascal imagine une méthode encore plus éminente que la géométrie, mais impossible à pratiquer pour l’homme. Elle consisterait en 2 choses principales : définir tous les termes et prouver toutes les propositions. Définition = en géométrie définition de nom = impositions de nom aux choses qu’on a clairement désignées en termes parfaitement connus. (Pascal ne parle que de celles-là). Exemple : si on a besoin de distinguer tous les nombres divisibles par 2 également de ceux qui ne le sont pas, pour éviter de répéter plusieurs fois cette condition on lui donne un nom : nombre pair. après avoir clairement désigné une chose (« tous les nombres divisibles par 2 également ») on lui donne un nom («nombre pair» ) que l’on destitue de tout autre sens, s’il en a, pour lui donner celui de la chose désignée. les définitions sont très libres : on peut donner le nom de notre choix, en évitant simplement de donner le même nom à 2 choses différentes, ou, si cela arrive, de ne pas en confondre les conséquences, ni les étendre de l‘une à l‘autre. Remède si c’est le cas = toujours substituer mentalement la définition à la place du défini lorsqu’on parle, qu’aussitôt que le discours en exprime l’une, l’esprit y attache immédiatement l’autre. Car les définitions servent à abréger le discours, non à diminuer ou changer la pensée. Cette méthode éloigne les sophistes, les