Peut-on renoncer à la vérité ?
Nous vivons dans une société où il y a peu de repères moraux, spirituels... Ainsi, la question de la vérité conduit très souvent à de profonds désaccords. De cette manière, il est possible d’observer ceux qui estiment que la vérité est indéniable et, face à eux, ceux qui pensent qu’elle est hors de portées si toutefois il en existe une, ce que d’autres encore nient radicalement. Ainsi, la vérité s’impose à certains tandis que d’autres nous apprennent à y renoncer. On peut ainsi se demander s’il est possible de vivre une vie équilibrée en ignorant volontairement toute vérité. Peut-on ne pas accepter la vérité ? Ce questionnement induit un doute qui nous pousse à nous demander si, d’un point de vue moral et intellectuel, l’on peut remettre tout en question jusqu’à nos valeurs fondamentales comme la vérité ? L’Homme peut-il vivre dans une société dépourvu de limites, où le mensonge pourrait régner et conduire au chaos ? Devant ces interrogations, le positivisme rend indubitable une réalité des faits qui émanerait d’observations et d’expériences répétées montrant les relations constantes qui unissent les phénomènes tandis que les sceptiques et les relativistes nous invitent avec une vision contestataire à renoncer à la vérité. En effet, pour eux, elle est source d’inquiétude, d’intolérance dogmatique et d’hubris technoscientifique. Renoncer à la vérité, reconnaître son inaccessibilité, revient à se libérer de tout ce qui au fond constitue notre désir de toute puissance et donc notre égocentrisme. Le renoncement à la vérité sera donc source de bonheur. Aussi, face à ses deux visions radicalement opposées, certains comme Socrate ou bien Descartes pensent paradoxalement à une vérité approchable par le doute.
Le sens commun voudrait deux vérités ; l’une issue de la foi et l’autre de la raison. Néanmoins, et d’après Averroès, la vérité est une vérité cohérente et la loi divine enjoint l’homme à user de l’intellect. En accord avec le