De nos jours, le tissu associatif est réellement en danger. La Révision Générale des ¨Politiques Publiques (RGPP) et la Réforme des Administrations Territoriales (REATE) qui en découle, la circulaire dite « Fillon », la réduction des subventions dans tous les domaines associatifs ainsi qu’aux ONG (Organisation Non Gouvernementale) sont autant de coups de griffes portés par les pouvoirs publics contre le secteur non marchand. Tout ceci gronde de longue date comme un orage menaçant et qui aujourd’hui éclate. Et c’est seulement parce que la foudre commence à tomber que les militants de toutes parts s’inquiètent et s’interrogent. Ils s’interrogent sur comment on en est arrivé là ? Pourquoi les grands mouvements d’éducation populaire, associatifs, pédagogiques ou encore culturels ne sont plus un frein à une politique invasive et oppressive ? Pourtant, l’heure n’est plus aux interrogations. Surtout que ces questions ont déjà été traitées par nombre d’historiens, sociologues et chercheurs à travers moult études. Le drame des associations est de ne pas avoir su se saisir du résultat de ces études pour se remettre réellement en question, faire des propositions concrètes et monter des actions de résistance qui auraient dû prévenir de cette situation. Lorsque j’écoute et que j’observe autour de moi, j’entends toujours les mêmes refrains « le renouveau de l’engagement associatif », « comment redynamiser le bénévolat », « il y a moins de bénévoles », etc. Est-ce qu’elles ne se cachent pas derrière de faux problèmes les empêchant ainsi de voir les réalités ? Il est en effet plus facile de voir la paille dans l’œil de son voisin. C’est plus facile de désigner les bénévoles, l’affaiblissement du militantisme (syndicats, etc. mêmes combats) ou encore les pouvoirs publics comme coupables que soit même. Même si ce constat est indéniable, il est trop simpliste à mon goût et me donne un sentiment de frustration et de colère. Je suis frustrée de constater que tout le travail de grands