Préface Anthologie Maux D'Amour
IMAGE
Le pont Mirabeau
Le pont Mirabeau paru en 1913 par le poète Guillaume Apollinaire, extrait du recueil Alcools
Ce poème traite sur la disparition de l’amour avec le passage du temps, dont la métaphore est l’écoulement de la Seine sous le pont Mirabeau, à Paris.
Il le compose en 1912, alors qu'il achève sa liaison avec Marie Laurencin qui l'avait rencontré 5 ans plutôt. Il regrette la fin de cet amour. C'est une élégie (le regret face à toute perte), c'est un poème de regret amoureux. Le poète exprime son regret d'avoir perdu cet amour. Un amour qui nous décrit comme s'enfuyant sous le Pont Mirabeau. Ce pont, Apollinaire le traversait en rentrant chez lui après avoir passé la nuit avec Marie.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie
Sonnet lyrique en décasyllabe à rimes embrassées, publié en 1955, écrit par Louise Labé, extrait du recueil « Elégies et sonnets »
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à