Psychologie sociale
I) Définitions
a) Les stéréotypes
Etymologiquement parlant, le stéréotype vient du vocabulaire de l’imprimerie, c’est un coulage de plomb dans une empreinte pour une utilisation typographique.
C’est Lippman en 1922 (in, Public Opinion), qui reprend cette analogie et introduit donc un concept nouveau en décrivant les stéréotypes comme des « images dans nos têtes (…), des catégories descriptives simplifiées par lesquelles nous cherchons à situer autrui ou des groupes d’individus ».
Une définition qui évoluera aux grès des études successives.
Ashmore et Del Broca en 1981 (in, Conceptual approaches to stereotypes and stereotyping) y verrons quant à eux « un ensemble de croyances à propos d’un groupe social », ou bien « un ensemble de caractéristiques attribuées à un groupe social ».
Le stéréotype peut avoir valeur de connaissances, mais avec une vision toutefois simplificatrice ou déformante de la réalité.
Certains comme Hiton et von Hippel (1996), interprèterons le stéréotype comme un ensemble de « croyances à propos des caractéristiques, attributs et comportements des membres de certains groupes »
Les nouvelles études liées à la psychologie sociale, mais plus généralement aux sciences humaines dans leur ensemble mettent en lumière que les stéréotypes reflètent un fond de vérité.
Ils ne sont plus uniquement un axiome rigide, comme il le fut étudié pendant longtemps (cf. travaux de Allport). Un fond de vérité certes, mais aussi une simplification et par la même une vision biaisée et souvent fausse de celle-ci.
b) Les préjugés
Le préjugé est dans son sens commun et selon Gergen et Jutras (in, Psychologie sociale, 1ere édition, 1981), « une prédisposition à réagir défavorablement envers une personne (ou bien un groupe) sur la base de son appartenance à une classe ou une catégorie ».
Celui ci est, contrairement au stéréotype, toujours à valeur et connotation négatives, même si des exceptions existent.
En outre, le