Psychologie, sociologie, anthropologie
L’homme naît, l’homme vit, l’homme meurt, tels sont les mots clefs de notre existence.
La mort ne se guérit pas, elle est inéluctable à tout être humain. Marguerite Yourcenar nous raconte une sorte de voyage à rebours qui mène Hadrien de sa jeunesse jusqu’aux portes de la mort. Malade terminal, il raconte de son lit son ultime combat contre la mort.
Dans de nombreuses cultures bien que sa signification soit connue, la mort demeure un sujet tabou.
Qu’en est- il alors du malade incurable, du malade en fin de vie ? A t’il conscience de sa propre fin ou l’accepte-t-il ? Comment un soignant doit agir face à un malade incurable ou la fin de vie d’une personne, telle sera ma réflexion en qualité de futur soignant.
Mourir correspond à un arrêt des fonctions vitales, telle est la définition de la mort par la médecine, mais d’un point de vue anthropologique la mort n’est qu’un état progressif qui débute dès la naissance. L’homme a une conscience de la mort, il comprend sa dimension mais n’ose toutefois pas se l’imaginer. La mort est génératrice d’angoisses auxquelles on doit tous faire face un jour ou l’autre.
Informer un patient de son état mourant, de l’impossibilité de le guérir est une mission délicate que doit remplir un soignant. La loi indique d’ailleurs que l’information envers un patient est obligatoire : "toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé" (Art L 1111-2) ayant pour objectif par ailleurs d’obtenir un consentement libre et éclairé. Le malade est un acteur essentiel dans le soin, il y participe, choisit ou non de suivre un traitement et oriente les choix du soignant.
Une fois le diagnostic établi le plus dur labeur est de l’annoncer au patient ou tout du moins de le lui faire entendre. Un médecin m’a confié que la vérité n’est pas toujours bonne à dire, il faut pouvoir jongler entre la vérité sur un état de santé sans pour autant faire chuter le patient dans un