Publicité et loi evin
La loi Evin a bouleversé les stratégies de communication des annonceurs concernés. D’une part, ils ont dû redéfinir leurs axes de communication en collaboration avec leurs agences de publicité, dans le respect de la loi.
D’autre part, ils ont dû pour certains, en particulier les alcooliers, faire face à une nouvelle concurrence émanant de la grande distribution : les Marques Distributeurs. En effet, le déficit d’image dont ont souffert les grandes marques, suite à la réduction ou même à l’arrêt total de publicité, à ouvert la porte à des produits en apparence identiques, mais sans marques et moins chers.
Pour gagner cette bataille, les annonceurs et leurs agences ont eu recours à des tactiques diverses, dans le cadre de la législation en vigueur :
- Ils ont mené une réflexion sur l’image, en mettant l’accent sur le terroir, sur le mode de fabrication ou sur la consommation;
Ils ont capitalisé sur l’institutionnel et la marque, en développant les opérations de mécénat ou de sponsoring;
- Ils ont également travaillé directement sur le point de vente, en mettant en place des promotions, en jouant sur le packaging et en créant des animations.
Les premiers effets de la loi Evin ont donc été de renforcer la grande distribution et de décupler en conséquence l’imagination des annonceurs et la créativité de leurs agences de publicité. Mais que dire de l’impact réel sur la santé publique et les dépenses inhérentes, qui faisait initialement l’objet de cette loi ?
Certes, la consommation d’alcool a baissé, mais elle ne fait en cela que suivre une tendance historique engagée bien avant la promulgation de la loi.
Il est clair, également, que si le nombre d’individus âgés de plus de trente ans qui arrêtent de fumer ne cesse d’augmenter, on assiste dns le même temps à un rajeunissement significatif des fumeurs. D’une manière générale, les cibles des