Qui pense quand "je"?
L1 Propédeutique
Qui pense quand “je” pense ?
L'homme qui dit "je" librement, assume la responsabilité de ses actes, conscient de son existence. Il est la source et le fondement de ses expressions, actions et jugements. Cette utilisation de pronoms simples concrétise la capacité du sujet à se représenter comme unité. Nos pensées nous semblent donc a priori nous appartenir, nos préférences, opinions et jugements sont des représentations dont nous sommes certainement les auteurs, et …afficher plus de contenu…
Ainsi serait-il possible que je ne sois pas l’auteur de mes pensées? Si oui comment pourrais-je le déterminer ? Est-il envisageable qu’une partie de mon activité mentale m’échappe de telle sorte que ce que je pense ne me soit pas attribué ?
Pour y répondre, nous analyserons d’abord l’affirmation du sujet dans son retour sur lui-même, avant de nous demander si l’idée d’une altérité de soi est envisageable. Puis dans une troisième et dernière partie nous verrons que le “je” est libre contrairement au “moi”.
L'homme est doté d'une conscience, c'est-à-dire de la capacité de se ramener à lui-même …afficher plus de contenu…
Par exemple, un élève peut-il faire un devoir et dire "je" pense en s'appropriant l'idée d'un auteur ? ou encore lorsqu’on parle de politique, lorsqu’on me met des idées en tête que je retranscris par la suite puis-je réellement dire que c’est moi qui pense? Freud dans sa Métapsychologie en 1915 dira que ce n'est pas le cas en théorisant l’inconscient. Il lui donne la définition d' "une nouvelle face du psychisme" en traitant du fait que l'homme n'était pas en permanence conscient de ses actes ni de la raison qui le poussait à réaliser ces actes. Il justifie cela par le fait qu'il y a eu au cours de la vie du sujet des évènements qui