La période belge Dans la période qui précède la guerre franco-allemande de 1870, le gouvernement belge apprend que l'Allemagne, à l'instar de la France, veut aussi s'approprier des compagnies privées belges. Poussé par l'opinion publique et sensible aux considérations militaires, il prend alors des mesures pour que les compagnies privées restent désormais entre des mains belges. En 1864, est ainsi créé le Grand Central Belge qui regroupe diverses compagnies. Le 30/11/1870, le Chemin de Fer international de Malines à Terneuzen ouvre la liaison de Malines à Saint-Nicolas. Le 12/9/1872, est constitué à Liège la Compagnie Internationale des Wagons-Lits qui installe son atelier à Ostende. Une importante industrie de construction ferroviaire se développe en Belgique qui monopolise le marché intérieur et se lance dans l'exportation vers les pays lointains. A la fin du siècle, différentes innovations marquent définitivement le chemin de fer : généralisation du Block-system par télégraphe, adoption des heures de 13 à 24 pour les heures 'du soir', WC dans les voitures voyageurs. Par ailleurs, de nombreuses entreprises privées, industrielles, minières voire agricoles, créent leur propre réseau interne, à voie normale, métrique ou étroite, voire à écartement de 1150 mm. Souvent elles se raccordent ou du moins ont un point d'échange au 'grand' chemin de fer ou au vicinal en pleine expansion. Une des plus remarquables de ces voies étroites fut celle à écartement de 720 mm que le Baron Joseph Zaman exploita en Hesbaye de 1878 à 1923. Toutes catégories réunies, le rail atteint une densité record : 0,170 km de voies par km² (Angleterre 0,103 / Allemagne 0,079 / France 0,07). Enfin, c'est en 1891 que fut crée la police de chemins de fer qui sera intégrée en 1999 à la gendarmerie.
Les premières lignes Comme dans bien d'autres pays européens, les premières lignes de chemin de fer de ce qui deviendra la Belgique furent des lignes industrielles et charbonnières. Citons