Rhinocéros, de ionesco. la transformation
Introduction
La métamorphose de Jean dans ce second tableau de l’acte II constitue un moment clé de la pièce car il y a la représentation du R . Dans cet extrait, B rend visite à J. pour tenter de se réconcilier avec lui après l’altercation de la fin de l’acte I et prendre des nouvelles de Mr Bœuf. La scène se déroule dans la chambre de J., lieu intime et clos.
En quoi la transformation de J. constitue-t-elle un tournant dramaturgique dans la scène ?
Ou En quoi est-elle particulièrement visuelle ?
I/ Les procédés dramaturgiques de la métamorphose 1. Un double espace signifiant
« Plateau est partagé en 2 » (didascalie) : chambre de J., espace visible ; et de la salle de bain dans le hors scène, et lieu de la transformation, ce qui la disperse dans les coulisses (scénographie) : le tableau matérialise la salle de bain.
Allées et venues rectilignes et brutales rappelant le coté bestial de Jean qui l’envahit de sa salle de bain rendus par les participes « entrant, sortant » (didascalies) et qui représente techniquement le processus physique de la métamorphose par différentes étapes pour qu’enfin J. se transforme « apparition effrayante ».
La métamorphose est frappante mais se passe surtout en directe : les yeux de B sont un double du spectateur.
Ainsi Io varie les processus : il n’a rien de commun avec celui de Mr Bœuf qui n’a pas lieu en direct. 2. Les éléments sonores
Le langage de J. dislocation progressive de la syntaxe : -répliques de plus en plus brèves et réduites à 1 ou 2 mots « chaud, trop chaud ! Ça gratte », avec groupe nominaux.
-infinitifs non conjugués
-pas de déterminant.
-connecteurs logiques
Nous évoluons jusqu’à une parole incompréhensible et au souffle du fauve « souffle bruyamment » « paroles furieuses » et se fait entendre « des sons inouïs » : perte progressive du logos humain remplacé par des barrissements « il barrit presque ».
B. ne comprend alors plus J., souligné par le champ