Roman opalka
Roman Opalka est aujourd’hui l’un des artistes polonais les plus connus à l’étranger. Peintre et auteur d’installations hors du commun, envisageant d’une manière très particulière le thème de la "vanité", où les éléments visuels harmonisés (images et autoportraits photographiques) jouent un rôle aussi important que les éléments sonores (notamment, la voix de l’artiste lisant les chiffres figurés sur ses toiles).
Durant la IIe Guerre Mondiale, Opalka et sa famille résidaient en Allemagne. À la fin de la guerre, il put retourner en France, avant d’être rapatrié en Pologne l’année suivante. Il quitta de nouveau le pays en 1977. Depuis lors, Roman Opalka vit et travaille en France.
En 1949 et 1950, l’artiste a suivi les cours de l’École Nationale Supérieure d’Arts Plastiques de Lodz (PWSSP à l’époque, désormais: ASP), puis il a poursuivi sa formation à l’Académie d’Arts Plastiques de Varsovie, de 1950 à 1956. Tout au long de ses études, et jusqu’en 1958, il réalisa des travaux personnels dans une veine réaliste (dessin et peinture). Puis, au tournant des années 50. il s’intéressa - comme beaucoup d’autres artistes - à la "peinture de la matière".
Avec une intuition remarquable, il entreprit de créer des compositions monochromatiques, dont la facture frappait autant par son raffinement que par sa force d’expression. Parallèlement, Opalka se livrait à des recherches chromatiques dans une série de dessins abstraits. Par la répétition de monotypes, il y étudiait les gradations de couleurs progressivement blanchies. Dans d’autres dessins, à l’encre, il remplissait toute la surface par des combinaisons de figures géométriques et de leurs dérivés: caillebotis, formes rhomboïdales, etc. L’artiste interrompit ses recherches dans le domaine de la facture, afin d’explorer plus avant de telles combinaisons: elles dominèrent son activité artistique, générant plusieurs cycles de travaux à un rythme très tenu