Régime présidentiel
« La séparation des pouvoirs est la première condition d’un gouvernement libre ».
C’est par ces mots, qu’Alexis de Tocqueville célèbre politicien et sociologue du XIXème siècle, affirme l’importance de la séparation des pouvoirs sous le régime présidentiel Français de la Seconde République de 1848. La doctrine de séparation des pouvoirs, inventée par Aristote, modernisée par Locke puis théorisée par Montesquieu renvoie ainsi à une technique constitutionnelle, permettant d’attribuer chaque fonction de l’Etat (législative, exécutive et juridictionnelle) à un organe étatique distinct. Cette théorie est donc depuis le XVIII siècle, adoptée par l’ensemble des régimes politiques dont le régime présidentiel, dans le but de préserver ses libertés constitutionnelles et d’éviter toute tyrannie. Aujourd’hui, à l’image des Etas unis, le régime présidentiel qui caractérise un pouvoir fort de la part de l’exécutif, semble garantir une parfaite séparation des pouvoirs par l’indépendance de chacun. Néanmoins le régime présidentiel, peut s’avérer ne pas être totalement garant des libertés constitutionnelle, dans la mesure où chaque organe se voit disposer d’un contre pouvoir.
La séparation des pouvoirs était-elle entièrement assurée par le Régime présidentiel ?
Afin de répondre à cette question nous étudierons dans un premier temps, le fonctionnement de la séparation des pouvoirs au sein du régime présidentiel, puis dans un second temps, nous observerons les limites qui pourraient peser actuellement quant à ses pouvoirs.
I/ L’indépendance organique des trois pouvoirs est assurée :
a/ Une strict séparation des pouvoirs (rigide).
Apparu a partir de la fin du XVIIIème siècle avec la constitution américaine de 1787, le régime présidentiel représente la première application systématique des idées exposées par les philosophes des Lumières et plus précisément de la théorie de séparation des pouvoirs.