Dans cette réponse ordonnée, nous allons montrer que les deux textes, Horace de Corneille et Phèdre de Racine, sont tous les deux issus d'une tragédie classique. Tout d'abord, on remarque dans le chapeau que les personnages d'Horace et de Phèdre sont issus d'une classe importante socialement, donc typiques de la tragédie classique : Horace a été désigné pour représenter Rome contre les ennemis Curiace et a donc un certain honneur, tandis que Phèdre a une confidente personnelle que seuls les riches peuvent payer. De plus, les personnages sont issus de la mythologie (romaine pour Horace, et grecque pour Phèdre) et les Dieux sont présents dans les textes : d'ailleurs, Venus est citée dans le texte de Racine. Ensuite, on remarque que les thèmes utilisés respectent bien les sujets de la tragédie classique. En effet, dans le texte de Corneille, Horace se sent trahi par sa sœur Camille qui pleure le Curiace dont elle est amante et tué par son frère : thème de la trahison. Dans Phèdre, cette dernière avoue à Oenone l'amour fou qu'elle a pour Hippolyte, son beau-fils : thème de la passion amoureuse. Enfin, les règles principales de la tragédie classique sont respectées. Tout d'abord, la règle de bienséance qui prohibe la mort sur scène est suivie dans Horace : Camille s'enfuit en coulisse avant d'être assassinée par son frère. La règle de la catharsis est également respectée car on voit que la mort de Camille dans Horace et l'amour incestueux de Phèdre dans le texte de Racine ont pour objectif de purger les émotions du spectateur, de leur inciter la terreur et la pitié. Après la représentation, la mentalité du spectateur doit être modifiée. De plus, le texte est bien écrit en alexandrins, conformément aux normes du mouvement littéraire. On peut donc dire qu'à travers l'importance sociale des personnages, la présence mythologique dans les textes, les thèmes tragiques utilisés, la forme de rédaction du récit, et le respect des règles de bienséance et de catharsis,