Résumé rémi lefebvre
Rémi LEFEBVRE est professeur de sciences politiques à l'université Lille 2 et chercheur au CERAPS de Lille 2. Dans ce texte, l'auteur cherche à comprendre les effets de la "démocratisation" des partis politiques en prenant pour exemple le parti socialiste qui depuis quelques années cherche à intégrer de plus en plus ses militants dans ce processus. L'auteur nous rappel que dans un contexte de "discrédit des partis", les organisations partisanes adoptent de nouvelles stratégies en vue "d'attester de leur représentativité". Il montrent ainsi comment les enjeux liés à la démocratie participative ont poussés certains partis politique dont le PS, à adopter des pratiques diverses permettant à leurs militants de participer aux débats internes en redéfinissant en somme la place et les droits qu'ils occupaient jusque là. Transformation du répertoire légitime du militant . --> Perte des classes populaires que le P avait déjà largement perdu. Tout d'abord, Rémi Lefebvre souligne que depuis le début des années 1990, le parti socialiste a considérablement œuvré pour que s'opère une reconsidération du statut de militant. En effet, en 1993, on assiste à la première expérience de "démocratie participative" au parti socialiste. Dans des congrès et autres réunions, les militants sont pour la première fois invités à prendre la parole et à s'exprimer librement sur leur vision du projet socialiste afin d'y appliquer leurs éventuelles modifications. Cette reconsidération du militantisme va alors permettre de transformer considérablement les rapports de forces entre dirigeants et militants.
L'auteur nous explique également qu'en 1995, sous l'impulsion de Lionel Jospin, ce rapport de forces va être d'autant plus modifier, puisque désormais, les militants socialistes sont invités à désigner directement par le biais du vote certains de leurs représentants : " Lionel Jospin a acté l'élection directe du premier secrétaire, des premiers fédéraux,