Réussir l'évangelisation
Lorsqu'on entend « évangélisation par l'amitié » dans un contexte francophone, il y a quelquefois des réactions assez réticentes : « Moi, je n'utiliserais jamais une amitié pour fourguer mon message ! ». Il ne s'agit pas de ça, Dieu merci. L'Evangile ne doit pas être annoncé avec des méthodes manipulatoires. L'expression friendship evangelism passe mieux en anglais, en partie parce que la notion d'amitié est différente. En Suisse, on considère que l'amitié est une relation très privilégiée : j'ai beaucoup de potes, mais 3-4 amis seulement. Dans les pays anglo-saxons, l'amitié est plus large (moins profonde souvent) et parler de friendship evangelism est simplement dire que nous désirons partager l'Evangile dans le cadre d'une relation. Comme on parle français dans ce beau pays et qu'il n'y a pas de marque déposée, nous parlerons d'évangélisation personnelle. Un exemple frappant des possibilités de cette manière de vivre (plutôt que méthode) est offert par le travail de Floyd McClung à Amsterdam parmi les prostituées du Red Light District. Entrer en relation, c'est autre chose qu'asséner de l'extérieur la vérité sans se préoccuper de l'interlocuteur.
1. Questions de base
Qui ?
Nous sommes tous concernés par l'annonce de l'Evangile. Dieu cherche des gens qui travaillent avec lui, car nous sommes le moyen qu'il a choisi pour amener les gens à le connaître. La question qu'il pose à Esaïe reste d'actualité : « Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? » (Esaïe 6,8). Comme chrétiens, nous sommes ambassadeurs pour Christ (2 Corinthiens 5,20 ; les versets 16 à 21 méritent un détour). Nous avons cette dignité et cette autorité de représenter Christ. Le succès n'est pas notre problème : nous devons simplement transmettre le message que nous avons reçu. Tout chrétien est concerné, pour aller dans le monde entier, y compris chez lui (Matthieu 28,19). Il n'y a pas de quoi avoir honte de la Bonne Nouvelle,