salut Galarneau ! Extrait
Ce n’était pas une question d’intelligence. Je veux dire, je pense que ce n’était pas vraiment une question d’intelligence. Si j’ai abandonné les études, c’est qu’elles ne me disaient plus rien. Elles ne me parlaient plus, elles étaient comme des statues dans une chapelle : le regard fixe, de la poussière sur les épaules, indifférentes à l’écho de mes toussotements discrets. Les livres étaient vides, le tableau noir était gris, ma tête était vide, comme une bouteille de ketsup après trois jours de comptoir. Ce n’était pas mon intelligence qui s’en allait : c’était l’ennui qui venait, s’allongeait, prenait toute la place, comme un gaz réchauffé dans une cornue en laboratoire. J’y mettais tout mon coeur, toutes mes forces, pourtant. Mais sans Jacques ni Arthur, je ne savais que faire.
C’était la première fois que papa permettait que l’on sépare les vampires : Arthur au séminaire de Sainte-Thérèse, Jacques en