Sartre
Camus pense également à la littérature en tant qu'arme de combat contre l'oppression, et à l'artiste en général en tant que "porte-parole" de ceux qui ne savent ou ne peuvent parler de leur détresse. Selon lui, "nous sommes embarqués sur la même galère, et l'artiste doit ramer comme les autres."il a le don de percevoir et de faire parler la Beauté:il doit mettre ce don au service de la Vérité.
Dans leurs emplois spécifiques, les termes engagement et littérature engagée renvoient à une conception militante de la littérature liée à partir des années trente à la philosophie existentialiste et à la pensée marxiste; ils évoquent habituellement le nom de Jean-Paul Sartre. Toutefois, le concept d'engagement est employé rétroactivement pour qualifier des textes anciens qui résultent d'une intention morale ou politique d'agir sur la société.
Cette catégorie de textes ne relève pas de la littérature populaire, il ne s'agit pas d'une littérature populaire au sens où elle est produite «spontanément» par le «peuple» hors des canons de l'«institution» lettrée, mais plutôt d'une littérature souvent qualifiée de populaire par l'action qu'elle prétend entreprendre[pour la libération des classes, des cultures, des sociétés asservies pour la libération du «peuple», l'émancipation