La socialisation est le processus au cours duquel un individu apprend et intériorise les normes et les valeurs tout au long de sa vie, dans la société à laquelle il appartient, et construit son identité sociale. Elle est le résultat à la fois d'une contrainte imposée par certains agents sociaux, mais aussi d'une interaction entre l'individu et son environnement. Si elle favorise la reproduction sociale, elle n'élimine pas pour autant les possibilités de changement social.
Sommaire [masquer]
1 Les modalités de la socialisation : comment fabrique-t-on un être social ?
1.1 Des canaux multiples
1.2 Des instances plurielles
1.3 Des socialisations différenciées
2 Les effets de la socialisation : reproduction ou réinterprétation des normes ?
2.1 La socialisation comme production d'un habitus
2.2 La socialisation comme suite d'interactions
3 Annexes
3.1 Bibliographie
3.2 Articles connexes
3.3 Notes et références
Les modalités de la socialisation : comment fabrique-t-on un être social ?[modifier]

Un écolier qui reste assis en classe sans même penser à se lever ; une petite fille qui rêve d'une robe de princesse ; un jeune homme invité chez les parents de sa compagne, qui sait jouer, bon an mal an, le rôle du « gendre idéal » ; un groupe de voyageurs serrés contre les autres dans une rame de métro, qui parviennent à ne pas s'énerver : aucun de ces comportements n'est naturel, tous sont le résultat d'un apprentissage des normes et des identités qui tissent la vie en société. Cet apprentissage, c'est la socialisation : les individus que l'on vient de décrire sont des individus socialisés.
Des canaux multiples[modifier]
Les modalités de cet apprentissage, qui transforme progressivement un nouveau-né en être social, sont multiples :
Il est en partie, mais en partie seulement le résultat d'une éducation. Parentale ou scolaire, l'éducation est une entreprise consciente et explicite de transmission de valeurs et de normes : « bien travailler », « être poli », «