Socrate
L’homme
Il naît à Athènes, en 470, c'est-à-dire à la fin des guerres médiques. Sa mère était sage-femme et son père, Sophronisque, sculpteur. Nous ne savons rien sur la jeunesse de Socrate : il reçut sans doute l'éducation de son temps, gymnastique, musique, école du grammatiste. A-t-il suivi l'enseignement de tel ou tel philosophe ? Peut-être, mais c'est peu probable.
En tout cas, vivant au "siècle de Périclès", - le siècle le plus brillant d'Athènes-, contemporain, ou presque, d'un Sophocle et d'un Euripide, il a connu, au long de ses soixante-dix ans de vie, la grandeur et la décadence de sa patrie.
Il épousa Xanthippe dont la tradition nous dit qu'elle était une femme acariâtre et dont il eut trois fils. Il meurt en 399, quelques années après la fin de la guerre du Péloponnèse et de la tyrannie des Trente.
Son physique
« Il était fort laid » (Xénophon) « chauve, le nez épaté, il ressemblait à un satyre » (Platon) ou « à un silène » (Rabelais) ; ce visage scandalisait les Athéniens pour lesquels la beauté physique était le symbole de la beauté morale.
Sa tenue vestimentaire était plus que simple (sans être provocante comme celle des cyniques) et il portait rarement des chaussures... (Platon)
La personnalité véritable de Socrate pose également une énigme ; l'histoire de la philosophie grecque est, traditionnellement, organisée autour de son nom et nous ignorons quel fut le véritable Socrate : son disciple Xénophon en fait un portrait assez fruste et banal ; son autre disciple, Platon, l'idéalise et lui prête ses propres conceptions philosophiques, Aristophane le caricature dans sa pièce Les Nuées. Nous n'avons aucun écrit de Socrate car son enseignement était tout oral.
Son enseignement
Son enseignement n'a rien à voir avec celui d'un directeur d'école philosophique ; son "école", c'est l'agora, la place publique où il se promène au milieu des petites gens comme des aristocrates, bavardant avec tous et les interrogeant, en prenant comme sujets