Du dénigrement de l’enseignement professionnel.
Par RaPH411
Au jour d’aujourd’hui, je ne sais pas comment ça se passe.
Mais quand j’étais ado, Il y avait toujours une menace qui planait sur la tête des collégiens et des lycéens, et encore plus sur celle des parents.
"Si votre fils/fille n’améliore pas ses résultats, et si le redoublement ne s’avère pas concluant, nous serons dans l’obligation de la réorienter vers la filière professionnelle."
Alors bon. J’étais dans un collège "bourgeois". La carte scolaire était à deux vitesses, et l’émulation, pas franchement au top.
On ne cherchait pas de solutions. Mauvais ? Enseignement professionnel et puis c’est tout. Pas de mauvais élève qui pourrait faire baisser la moyenne de l’établissement !
Mais à coté de ça, lorsqu’un élève avec des résultats corrects voire bon qui émettait le souhait de se diriger vers cette voie, était automatiquement découragé. D’abord et souvent par les parents, et ensuite par l’équipe éducative.
Ce fut mon cas, je le confesse. La crise quand j’ai annoncé à mes parents que je voulais entamer des études professionnelles… La honte sur la famille, leur fils un raté, fais des études, tu vas quand même pas te complaire dans un boulot payé à coups de lance-pierres, les mains dans la merde toute la journée, etc etc
Quand j’en ai parlé à mes profs au collège, j’ai été mis sur la touche. Plein de petites phrases, du genre : "Enfin, ceci ne servira pas à grand chose aux personnes qui feront des études professionnelles…" "Bien sûr, je ne m’adresse pas aux personnes qui partiront en BEP.".
Mais honnêtement, à quoi ça sert de pousser des gamins à faire des études si ils savent d’avance qu’ils s’épanouiront davantage à faire travailler leurs mains plutôt que leur cerveau ? Ils finissent souvent en échec scolaire entre la classe de troisième et celle de terminale. Certains quittent l’école sans diplôme, d’autres finissent par partir en enseignement professionnel, mais en voie de garage, ou bien,