Syndrome de munchausen
LE SYNDROME DE MUNCHAUSEN
Le baron de Munchausen fut, au 18ème siècle, un mercenaire allemand qui servit l’armée Russe pendant la guerre contre les Turcs. L’histoire se souvient de lui beaucoup moins pour ses faits de guerre que pour les récits fabuleux – et fabulés- qu’il fit de ses exploits fictifs une fois de retour dans ses foyers. Avec une imagination débridée et une véritable force de conviction, il décrivait sans doute les aventures qu’il aurait aimé vivre. Il racontait par exemple comment un boulet Turc l’avait fait voyager jusque sur la lune… Les écrivains, les dessinateurs et les cinéastes se sont emparés de ses aventures et vous avez sans doute en mémoire l’illustration de Gustave Doré représentant le baron à cheval sur son boulet.
C’est parce que Munchausen fut un magnifique mythomane et possédait une stupéfiante capacité de persuasion qu’un médecin londonien, Richard Asher, donna son nom en 1951 à un syndrome singulier présenté par certains de ses patients. Ces malades se construisaient des signes morbides, lui mentaient sur leurs antécédents médicaux, décrivaient avec une précision médicale des symptômes qu’ils disaient ressentir quand ils ne se fabriquaient pas des signes pathologiques par automutilation, absorption de substance toxique ou de médicaments…
Le syndrome de Munchausen, que l’on appelle aussi pathomimie (de pathos = maladie et mimos : imiter) est donc un trouble factice que le patient s’invente ou s’inflige pour attirer sur lui l’attention et la sollicitude du corps médical et de son entourage. Il ne s’agit pas pour autant de simulation car le simulateur cherche à obtenir un bénéfice tel qu’un dédommagement