« Mon âme cherche en vain des mots pour se répandre, Elle voudrait créer une langue de feu Pour crier de bonheur vers la nature et Dieu ». Lamartine – Jocelyn – 1836
Ce corpus est composé du document 6 qui est un extrait d’Etude sur le romantisme « sur Musset » écrit en 1970 par Jean Pierre Richard qui a voulu dessiner le paysage qui était propre à Musset.
Les documents 1, 4 et 5 sont des œuvres d’écrivains du mouvement romantique.
Le document 1 publié en 1802, extrait de René tisse des liens étroits à une époque où Chateaubriand éprouve lui-même « le vague des passions » commun aux intellectuels de sa génération. Le document 4 est un extrait de « Nuit de Mai » du recueil Poésies de Musset qui énoncent la thèse romantique de la souffrance comme moteur de la création. Le document 5 est un sonnet « El desdichado » des Chimères de Nerval qui tente d’explorer les profondeurs de l’inconscient et d’abolir les frontières entre rêve et réalité. En quoi ce corpus expose-t-il les conséquences du malaise romantique ?
Tout d’abord nous verrons le refuge dans la rêverie, dans la nature et dans la solitude puis une attitude instable de l’individu romantique, et enfin l'aspiration vers l'infini, la nature dans son immensité, la nature dans laquelle on trouve Dieu.

Le Romantisme revendique la singularité et l'originalité de chaque personne d’où sa marginalisation et son besoin d’évasion. L’individu romantique trouve refuge dans la nature et dans la solitude afin de pouvoir rêver et de permettre ainsi le culte du « moi » et l’exaltation du désir de la connaissance de soi. Le Romantisme s'écrit d'abord à la première personne. La poésie lyrique exalte un "je" qui s'exprimerait au nom de tous. C'est souvent un "moi" douloureux atteint par le "Mal du siècle" que met en scène le Romantisme. La nature n'est pas qu’un simple décor pour les romantiques. Le rôle crucial de la nature, elle est décrite non pas pour planter le décor, mais elle devient un moyen caché d'exprimer ses