theocratie
− P. métaph. Il se constitue dans notre Université une sorte de théocratie. Vous avez des professeurs qui se comprennent comme des prêtres de la science (Barrès, Cahiers, t. 8, 1910, p. 54).
Prononc. et Orth.: [teɔkʀasi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1679 « gouvernement de Dieu, d'une caste sacerdotale » (Lettre de H. Morin à P. D. Huet d'apr. Tolmer ds Fr. mod. t. 14, p. 291); 1702 (Fur.: cette théocratie [l'ancien gouvernement des Juifs] dura jusqu'à Saül. − Il y eut une théocratie imaginaire à Athènes). Empr. au gr. θ ε ο κ ρ α τ ι ́ α « gouvernement de Dieu, théocratie », mot qui semble avoir été créé au Iers. par l'historien Flavius Josèphe (Cont. Apionem, l. II, c. XVI ds Théol. cath. t. 15, 1). Fréq. abs. littér.: 104.
DÉR.
Théocrate, subst. masc. et adj.a) (Celui) qui exerce un pouvoir de nature théocratique. [Moïse confia la Genèse en] dépôt au peuple dont il était reconnu pour le prophète et le législateur théocrate (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 523).b) (Celui) qui est partisan de la théocratie. Si « théocrate » qu'il soit par ailleurs, Dostoïevsky reprochera à l'Église catholique de trop s'incarner, de trop chercher à réaliser un ordre chrétien ici-bas, La théocratie dans le sens d’un gouvernement de