Le théâtre est un genre littéraire né durant la Grèce Antique. Lorsque l’on parle de pièce de théâtre, on peut évoquer le texte écrit mais aussi sa représentation. La lecture est-elle suffisante pour apprécier et comprendre pleinement une pièce de théâtre ? Tout d’abord, nous expliquerons que la lecture d’une pièce permet de l’apprécier et de la comprendre mais nous verrons d’autre part que la représentation théâtrale est essentielle pour jouir pleinement d’un drame. Pour l’étude de cette pièce, nous utiliserons La leçon d’Ionesco, Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, Kean de Dumas, Vocations de Baudelaire, Rhinocéros d’Ionesco, la représentation de L’illusion exquise, le Malade imaginaire de Molière ainsi que la mise en scène de Dom Juan par Daniel Mesguich.

Les didascalies sont des indications scéniques écrites par l’auteur pour renseigner le lecteur sur les costumes, lieux, décors et le jeu des personnages. La didascalie du début de La leçon d’Ionesco décrit la situation présente et l’évolution de cette situation au cours de la pièce. Elle informe du comportement du professeur qui va littéralement changer au cours du drame : « sa timidité disparaitra progressivement, insensiblement ; les lueurs lubriques de ses yeux finiront par devenir une flamme dévorante, ininterrompue ». On remarque une accumulation de plusieurs adjectifs, cette didascalie permet au lecteur de connaitre en partie le déroulement de la pièce mais sans en dévoiler l’intrigue ainsi que la chute. Ces indications scéniques sont aussi présentes pour que le lecteur puisse s’imaginer la représentation de façon réelle, proche de celle qui est faite dans un théâtre : « s’affale en une attitude impudente sur une chaise qui, comme par hasard, se trouvait près de la fenêtre », « Il frappe l’élève morte d’un second coup de couteau ». Elles permettent de remplacer le jeu des acteurs, notamment le comique de geste comme par exemple celui de l’acte 1 scène 5 du Malade imaginaire de Molière : « en