Transfrontaliers
La première pierre a été posée la semaine dernière. D’ici à l’été 2012, un hôpital flambant neuf ouvrira ses portes juste de l’autre côté de la frontière, sur le site du Brouaz, à Annemasse. Un établissement privé qui vient combler le vide laissé par le déplacement de l’hôpital public en construction, lui aussi, à 11 kilomètres de là, à Findrol.
Ainsi, la réorganisation du réseau hospitalier de France voisine se poursuit. Le Centre hospitalier de la région d’Annecy (CHRA) ayant entamé le bal en déménageant en 2008 à Metz-Tessy. «Nous sommes dans un territoire en plein développement tant sur le plan économique que démographique. Notre défi est d’assurer à notre population le meilleur accès aux soins possible», commente Christian Dupessey, conseiller régional et maire d’Annemasse, le jour de l’inauguration officielle du chantier.
Quelle place occupent les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dans ce vaste chambardement? Elle est réduite au minimum à vrai dire. «En dehors de l’urgence, on a affaire à un immobilisme absolu en matière de coopération hospitalière», affirme tout de go le député-maire de Divonne, Etienne Blanc.
Si les cas d’urgence bénéficient en effet d’un accord bilatéral (lire ci-dessous ), les résidents du Pays de Gex et de la Haute-Savoie ne peuvent profiter de la proximité immédiate des HUG et de ses nombreux spécialistes. Prenant un exemple parmi d’autres, Pierre-François Unger, le conseiller d’Etat en charge de l’Economie et de la Santé, appuie: «Nous avons le meilleur centre de neurochirurgie vasculaire de Suisse. Pourtant, les malades pris en charge à Annecy sont transférés à Grenoble. Or, chaque minute compte.»
Du côté des élus locaux, qui vivent cette réalité au quotidien, l’intégration des HUG dans le réseau d’hospitalisation français est une évidence: «Je souhaite quant à moi que les HUG puissent jouer le rôle d’hôpital universitaire de